Je voulais pas faire ça. J'étais bien ici. Petit cocon libérateur. Depuis quelques années déjà. Seulement c'était le risque. Des yeux que je ne voulais pas sont venus me lire. Et je n'arrive plus à écrire ici. Je ne me sens plus chez moi. Mise à nu un peu.
Je ne voulais pas de fin. Ou alors une jolie. Idéaliste toujours.

Alors trêve. Et puis oui, j'irais construire un autre nid j'espère. Parce que ça me plaisait ce petit monde. Et j'ai peur du vide. Si certains veulent, je les tiendrais au courant. Sinon, bonne route à tous !

J'avais fait un joli rêve. Avec des mots comme espoir, croyance et lueur. J'ai dit que je voulais y croire et j'y croyais. Ces drôles de mots ils font des sourires. Ca soulage. Mais finalement c'était des sourires en carton. Papier mâché. Pourtant ce matin encore. Esquisse de rien. Rien j'ai dit. Et puis il suffit d'une toute petite chose, oh presque rien. Tu vois encore. Et le rêve dégringole. Les pétales tombent. C'est tout et c'est normal.

De toute façon tout ça c'est fini. Le petit marché, les soirées à la bougie, le vélo juqu'à là-bas, les couloirs du soir, les doigts pleins de craies, les écharpes en couleurs. Les mots sur la porte, les révisions dans la nuit, ma musique dans la tête, les yeux à la fenêtre, les clopes du soir, les boules dans la gorge et les heures de DS. Tous les instants volés et le boulot sans compter, les roulades dans l'herbe, les escapades concert, les expés au labo et la ville tard le soir.

Tout ça s'arrête. Ce putain de quotidien auquel on cherche à tout prix des étoiles. Pour s'y accrocher fort. Et tenter de ne pas lâcher prise.
Alors on a qu'à dire que t'étais une étoile.